Dossier bouclé

Rendez-vous dans sept jours à 1500 kilomètres.

Mardi 10 décembre. J + Deux semaines

Ce matin je dois avancer mon rendez-vous prévu plus tard dans la journée pour que le médecin traitant appelle – en tenant compte du décalage horaire qu’on avait négligé- un confrère au  centre de cancérologie de Montpellier pour obtenir une consultation  rapide et un justificatif par fax à joindre à mon dossier qui est presque bouclé.

Mince ce matin c’est consultation sans rendez-vous, donc attente dans l’ordre d’arrivée. Mais, conciliant, le médecin me précise que le cabinet ouvre à huit heures, je me serais attendue à ce qu’il me prenne rapidement dès l’ouverture, exceptionnellement, mais soit,  je n’ai qu’un cancer qui me grignote de l’intérieur, il me propose donc de venir attendre devant dès sept heures pour être sûre d’être  parmi les premières …  j’avais juste oublié la force du soleil dès sept heures du matin sous les tropiques, j’ai frôlé la syncope en attendant debout  dans la rue et je n’étais qu’en deuxième position malgré tout. J’avais oublié l’aspect « vétérinaire » des services médicaux dans les DOM. Le fax avec la date de rendez-vous pour la semaine prochaine en France m’a encore coûté 32,60 euros.

J’ai de moins en moins d’essence dans le réservoir, mais il faut bien que je dépose mon dossier enfin complet aux services du conseil médical qui décidera de mon sort.

Le rendez-vous est fixé à mardi prochain à 1500km de là. Mon évacuation sera-t-elle actée ? Vont-ils me trouver un avion pour la bonne date ?

Je ne sais combien de temps va prendre l’étude de cas, la prise de décision et la communication, mais je sais déjà qu’il me faudra surement encore au mieux appeler, voire me déplacer pour avoir la réponse. Je n’ai plus qu’à attendre.

Plus rien sur ma liste du jour. Je fais des listes pour tout et tout le temps pour être sûre de ne rien oublier, mon cerveau a du mal à rester opérationnel.

Ah si ! il reste mon mémo : vêtements pour affronter l'hiver autrement qu'en petite robe et sandales.

Les quelques vêtements que j'ai d'un précédent voyage au froid auraient suffi pour des vacances courtes, même s'il s'agit plutôt de tenues de randonnées, mais là il vaut mieux prévoir un séjour un peu plus long.

Heureusement qu'ils y a quelques commerçants prévoyants sous les tropiques et la clientèle des Domiens qui vont passer Noël en France ! J'ai pu trouver une paire de bottines fourrées, des collants bien épais, un gilet, deux robes-pulls pas trop ringardes. Les essayages par 30 degrés ont été particulièrement fastidieux.

Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas intéressée aux looks d'hiver ...