Quatrième mois
Avril
Troisième cure,
Cette fois c’est un VSL qui me conduit au centre de soins, mon homme n’arrive que dans trois jours, mais je suis maintenant une habituée j’aurais sûrement pu faire l’aller-retour en conduisant moi-même.
Par contre, hasard des plannings, c’est mon premier RDV le matin et je suis effarée de constater que la salle d’attente est pleine à craquer, combien sommes-nous donc ? C'est un choc.
Cette cure est presque une routine, je peux anticiper, je suis en terrain connu, les effets secondaires sont plutôt limités et je peux même organiser mon temps en conséquence.
En dehors de quelques désagréments je supporte plutôt bien le traitement. Je pense que la phytothérapie chinoise n’y est pas étrangère et mon corps reçoit une aide bienvenue.
On peut même s’offrir quelques jours de vraies vacances, pas trop loin bien sûr mais ailleurs. Et ailleurs c’est Marseille, avec notre fille qui se fait un plaisir de nous faire découvrir la ville et la région autrement, au-delà des préjugés.
Un bistrot clandestin avec son entrée dissimulée au fond d’une armoire nous replonge au cœur de la prohibition.
Un café les pieds dans le sable et tentes du désert nous entraîne sur la piste de Lawrence d’Arabie.
Une excursion aux îles du Frioul brulées de soleil nous fait apprécier la mer un peu trop fraîche à notre goût.
Au retour, le temps est rythmé par les séances de kiné, prescrites pour drainer mon bras du côté opéré qui me fait parfois souffrir comme si le nerf avait été raccourci à l’intérieur, mes peintures et bricolages, les visites d’amis et de la famille.
Le temps file.
Mon homme aussi.